7 mai 2013
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On dépèce bien les bêtes à poils. Et à sang. Elles renâclent les vers à travers leur laine suitante. Hier son aïeul a vu le couteau, aujourd'hui, il voit la machine de métal, et toujours ayant vu, et voyant, ils verront les yeux blancs et le bras raide de l'homme.
Gloire pour la viande rôtie et noire, gloire pour la laine que l'on veut immaculée. Conspué est le frêle squelette, la triste chair qui portent la marchandise. Le mouton n'est qu'épuisement au labeur de l'existence programmée, préméditée, désolée.
C'est la première des grandes peintures pour le Projet performance animal