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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 00:25

En cours...

 

hibou-pas-fini

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 19:37

Eau

La nymphe étend sa peau lustrée de l'eau des sources ou des marais. Cent-pattes et yeux troubles, antennes, mandibules, pistil et cépales, ailes exosquelettes, racines et spores transpirent en mille muqueuses.

 

etang

 

Transparence, brume mouillée. Flou liquide et papillon qui danse s'envole les yeux de perles trampées. Les mousses volatiles suintent leur colle quartz qui emprisonne.

 

papillon

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 11:05

Promenade à travers la ville, échouer au parc, à quelques pas les rives, limons et eau verte. A l'abri du grand arbre, mais agitation toujours, coin de verdure digéré par les masses lasses de l'air vicié, avide de la terre meuble aux pieds.

Feuilage densité ramifications, contraste planéité douceur du sol.

 

parc

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 18:37

carnet-écriture3

 

Le féminin est protéiforme. S'il se laisse timidement approcher, c'est pour mieux fuir, bien qu'ardemment désiré.

 

***

 

Automne. Saison de la déliquesence. Mais quel grandiose et sublime pourrissement. Quel ravissement d'ocres, de jaune, de terre de sienne et brûlées de pourpres miroitants, une inifinités d'oeillades colorées.

 

***

 

Je me sens encore bien plus attirée par la déconstruction syntaxique, l'éclatement des phrases, faisant voler en éclat le sens, le dispersant en plein de petits morceaux. La rupture du langage, son morcellement me plaisent, découvrant à la fois sa faiblesse, comme étant incapable d'aller au-delà de lui-même, impuissant à signifier, mais aussi révélant par cela même ses possibilités nouvelles, sa féconde richesse à exprimer, non plus la raison et le sens, mais plutôt la folie, l'impulsif, le non-dit, l'affolement des psychoses, 

 

carnet-écriture4

 

la palpitation névrotique et cruelle du vide dans lequel nous nous débattons, pathétiques, tels des pantins secoués par des mains invisibles, qui ricanent de notre absurde condition. Mais ces potentialités sont à chercher dans la forme, la forme devenant le premier support, le premier moyen. Lui accorder attention et dévouement, s'appliquer à l'apprivoiser, pour la faire sienne et exprimer alors une fois maîtrisée, plus radicalement encore, le fond, le contenu.

 

***

 

Je ne peux m'empêcher de songer chaque jour à l'instant ultime du basculement vers l'espace inconnu. Je ne peux résister à l'image morbide de la putréfaction de mes chairs et de mes organes. Je ne suis qu'un tas de viande, animé pour le moment,  un pourrissement en devenir. La vie n'est qu'un long interlude à cette fin fatale.

 

***

 

J'aspire à un refuge onirique parsemé de tes tendres attentions. Un jardin étrange où s'épanouiraient des plantes vénéneuses, des

 

carnet-écriture5

 

fruits fluorescents et acidulés, où les oiseaux morts lisseraient leurs plumes presque vivants, où les souches centenaires des arbres feraient apparaître des calices flamboyants aux éclairs d'or. Des étangs marécageux dégorgeraient des nénuphares luminescents et translucides, aux lueurs mauves et vert-d'eau, tandis q'une brume ouatée et humide en nimberait la surface.

 

***

 

Une divinité qui fait l'amour avec un être humain, c'est un peu comme de la zoophilie.

 

***

 

Je veux des corps tronqués, des amputations tuméfiées, des moignons sans visage. Inutile de crever les yeux, il suffit d'arracher la tête. Juste un abcès plein de pus qu'on a moissoné et jeter aux ordures. Seulement des corps, sans cerveau, sans regard, sabrés sur la partie supérieure, à la place, le vide, l'absence qui néantise tout le reste.

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 20:34

J'adore les petits gribouillis à l'encre noire. Main déliée, s'agite et fait crisser la plume, entortillements, traits saccadés répétitions pulsions. Griffe le papier, l'entaille ou le déchire parfois. Rapidité impossible de connaître, de prédir un quelconque résultat. Juste processus, processus premier, et rien d'autre. L'esprit est devancé, perd à la course, la main, le poignet, vont plus vite, s'exécutent, une dynamique le corps se saisit, de l'image, aveugle, il voit ce qui sera quand moi je regarde s'accomplir, l'acte fait subitement image.

 

bestiole

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 22:03

La mère cochon sur son petit veille. La mère est l'univers de chaleur, la force sûre et paisible.  Une berceuse pour le dernier-né, étrange couple, on sait bien que les cochons ont beaucoup de petits. Ces oreilles douces comme le satin, la mère englobe, enveloppe, il n'y a pas d'extérieur, puisqu'on ne le voit pas c'est qu'il ne peut exister. Tout le reste n'est que néant.

 

cochon

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 12:20

  Détournement d'une peinture de l'Ecole de Fontainebleau (env.1594) : Gabrielle d'Estrées et une de ses sœurs

 

Première photo : en cours d'élaboration. Couche de gesso sur feuille de papier, puis fusain, et enfin acrylique, encre, gouache, noirs et blancs.

 

pestepasfini

 

Tout d'abord, reprise d'une peinture de la Renaissance. Gommer le fourmillement de symboles, garder les deux figures, sujets principaux. Occire toute fioriture, l'heure n'est plus aux calmes intérieurs luxueux. Supprimer la couleur.

Couper les têtes femelles, et y apposer une tête, masques corrompus, costumes des siècles, docteur de la Peste. Le grand chapeau noir, le bec bourré de cataplasme d'herboristerie. Eviter la contagion, éviter la maladie.

 

peste-au-bain-terminé

 

Des plumes, ajouts contre toute vraisemblance, s'enfuient des bandages précautionneusement disposés.

Oiseau, déguisement, femme... Peut-être ou peut-être pas.

Les corps sont difformes, disproportionnés, j'en ai bien conscience, à vrai dire monstrueux. Comme si le corps, pourtant chose dont on peut être sûr, n'était en fait qu'une pantomime. Inversion. Car alors, les plumes sont peut-êtres vraies. S'agit-il d'oiseaux mi-humains déguisés en docteur de la peste, ou bien leur costumes sont-ils leur peau, leur visage, abominations diaboliques ?

Porteurs de morts, ou gardiens de vie ?

 

Je n'en sais pas plus que vous, depuis le premier instant où ces créatures se sont invitées dans ma feuille blanche et qu'elles ont décidée d'y prendre un bain...

 

Voir les autres créations issues du fil conducteur Les oiseaux morts.

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 20:34

D'après un arrière-plan du jeu indépendant The Path  : où comment 6 petits chaperons rouges se promènent dans les bois, et un deux trois, rencontrent leur loup, et trépassent. Univers malsain, forêt noire comme un coeur gangréné de suie. Des objets, des pensées de petites filles, de jeunes filles. Comme un rêve morbide. Perdues et seules, personnalités qui se dévoilent, toutes uniques, toutes aussi vraies.

 

Thème du jeu.

 

pathaqua

 

Commencé à l'encre. Je voulais le finir, je ne peux plus m'y résoudre... Je dois donc le laisser ainsi...

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 17:21

Le marécage. Macération organique, silice, acide, eau stagnante, bain vert aux strates de feuilles, d'algues surpeuplant la surface, émergant de l'eau huileuse pleine d'un substrat de vie, vie bactérienne, vie minuscule et dense. L'arbre a bu à l'eau de tourbe, élixir incorporation, l'esprit a ouvert les yeux de l'ecorce, griffoné une grimace sourcillante dans les stries du bois gluant.

Les ombres souffrent de leur démesure, à aspirer la lumière, les soirs défunts de l'hiver.

 

arbremaraisbis

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 09:16

Ceci est le commencement de mon petit carnet d'écriture, quelques envolées ici ou là, dispersées selon l'envie, l'humeur ou le besoin. Il y a un an déjà, ces premières pages.

 

 

carnet-écriture1

 

L'expérience du néant. Encore une fois. Danse désordonnée d'une dialectique déchirante et douloureuse, indubitablement inéluctable. Un délitement indélébile, s'effile et de défile.

 

***

 

J'aime regarder les garçons pleurer. Les observer transgresser l'interdit. Se fondre et s'abîmer, malgré eux. La perte de contrôle, leur corps qui les trahit, surtout l'ultimr seconde qui précède, avant que la vague ne se brise, l'hésitation affolée. Alors à ce moment, ils apparaissent si

 

carnet-écriture2

 

vulnérables... et puis alors vient l'abandon tout entier. Ils se reconnaissent fragiles, ils se laissent emportés, un court instant à la merci du monde, exposés à vifs, inconscients et perdus, tout troublés de leur propre failesse qu'ils en deviennent excessivement touchant.

 

***

 

Un corps n'est beau que parce qu'il est aimé. Recoudre à vif, besoin de cicatriser. pour le moment n'être rien, que du vent, un espace vide, dissous. N'être qu'un tas de viande désincarné de soi-même.

Attendre le regard salvateur de l'autre, qui me tireras de cet état de néant.

 

***

 

Le moment n'est pas à la couardise abrutissante. Il est temps de basculer, infinie chair, materia prima de l'essence, coexistance engluée, enfin symbiose harmonieuse.

Il suffit de fermer les yeux.

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