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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 12:50

  Une petite fille en noir, bout de ficelle et bout de chiffons, poupée d'un autre siècle. Jupe et natte, fil de coton. Habit austère, jouer un mot étrange à la valeur des coussins brodés d'or, assortiment dépareillé. Faire attention de ne pas se salir, dans la boue ou par terre. Il faut être une petite fille soignée.

 

petite-fille-en-noir 

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 19:05

oiseauxencre

 

Le début d'une fascination, quelque peu étrange, peut-être un peu morbide. Une obsession.

L'oiseau psychompe, l'oiseau passeur, l'oiseau qui est cet autre que l'humanité ne veut reconnaître, l'ennemi de l'humain, son rival, ou bien la créature providentielle et aimée, consacrée par les divinités.

 

Le porteur de mort, mais aussi celui qui la surpasse, la sublime, voir la transmute comme le vautour qui se repaît des chairs tuméfiées, avale la matière morte et en extrait l'énergie vitale, la puissance de fécondation, de renouveau et de vie.

 

cahier-oiseaux

 

Des expériences. La phrase de Chloé Delaume dans J'habite dans la télévision : "Votre tête est pleine d'oiseaux morts". Une inquiétude, pire une angoisse, métaphoriquement et littéralement. Le sens vrille toute perception, tout raisonnement.

Et puis la confrontation, les cadavres sur le macadam, les os fins comme des arêtes de poissons, le crâne rouge sale, les plumes, presque déchet plastique dans l'immonde urbanité.

 

carnet-oiseaux2

 

Des recherches, des ressentis, explorer la sémantique, le symbole, l'empreinte. Une série d'expérimentations plastique...

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 11:38

Réutiliser, retransformer, reprendre les vieux objets, créer à partir de l'usé, de l'obsolète.

Le destin accorde une nouvelle vie à cette humble boîte.

 

boite-fleurs-champignons2

 

Un exercice décoratif, puisqu'elle se devait d'être dans les tons de la chambre de ma soeur.

 

boite-fleurs-champignons1

 

Fleurs et champignons, rosés, pâles et violets.

 

 

boite-fleurs-champignons3  boite-fleurs-champignons4

 

Entre encre coulante et pâteuse acrylique. Brillance du vernis, éclats colorés décuplés.

 

boite-fleurs-champignons5

 

Expérimentations, déploiements sinueux, silhouettes végétales, destinées à ne pas être vue, le dos de la boîte à apposer contre le mur...

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 18:38

A Gérard de Nerval, le mystique, l'inspiré, le fou et le sublime. Au-delà, au-dessus des êtres et des choses, la confusion du monde mi-rêvé, mi-banal, car le réel n'est qu'est qu'une habitude, celui de l'état de veille. En somme, un choix arbitraire, des images optiques préférées aux fantasmagories du sommeil, des liens rationnels reliants les évènements, plutôt que les jaillissements hallucinés puisés au puit de la supra-perception et de la connaissance divine.

 

gérard-de-nerval

 

Gérard par lui-même, l'homme aux masques, l'homme qui se déguise, endossant tous les rôles, amoureux du théatre, il n'est pas Un, il est plusieurs tour à tour et tous à la fois...

 

El Desdichado


Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène…

Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

 

Gérard de Nerval



 

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 20:30

Le corps est un paysage aux teintes innombrables et aux rives changeantes.

 

Tronqués, comme si les membres arrachées violemment, dévoilaient avec plus de force la matéralité du corps, par leur absence, leur manque, leur perte. Corps déjà entrain de se désagréger, dès la venue au monde...

 

torsefemme

 

A la fois translucide et matière opaque, charnue et invisible, plein et vide, imposant et fragile.

 

nufemme

 

Teintes terreuses, entrelacs filandreux, fils carnés, retour au sol, à la boue, à la poussière.

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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 23:25

Le singe tend le bras, élance son regard au delà des barrières, vers le ciel. Vers l'oiseau du dehors, qui arrive à s'infiltrer, à se poser sur sa patte. L'oiseau passeur de mondes. Le petit singe à l'air triste.

 

Une représentation enfantine de l'enfermement. La concentration d'animaux, dans les zoos. La dualité, dehors-dedans, extérieur-intérieur, prison-liberté, couleur-noir et blanc. Une vision naïve, à destination des enfants, dans le cadre d'un concours de Code Animal, association qui dénonce tout emprisonnement d'animaux, cirques et zoos.

 

singeesquisse

 

Avant la mise derrière les barreaux. Les yeux, le pont qui mène à l'âme, seul semble s'extraire de la tragédie du réel.

 

singe-zoo

 

Encre et acrylique.

 

 

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 22:42

Fugace flamme orange, petit être des bois, sieur goupil sort parfois son museau noir hors des herbes fraîches du crépuscule.

 

renard(pm-1

 

Un des premiers contacts avec la matière cellulosique et la farineuse gluante. Fais avec soin, l'image du canidé qui court dans la tête, poils brillants et crocs veloutés, yeux fascinants, habiles pattes creusant au terrier.

 

renard(pm-2

 

Le voici naître de l'informe amas de papier. Le rusé renard semble de moi se jouer. Toujours faufilant, sans cesse esquivant, l'aurais-je enfin attrapé ? A l'esquive, pour sûr, il s'est bien entraîné.

 

renard(pm-5

 

Enfin l'apprivoisement mutuel, sous mes doigts il s'éveille, et ses yeux doux, le velours carmin et autres merveilles...

 

renard(pm-3

 

Pour chacun il y a un petit renard à apprivoiser, et à aimer, quelque part...

 

renard(pm-4

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 10:27

Soubresauts, fils noirs incisant la surface. Repasser le traits, successivement, lignes aprêtées couche après couche. Asphyxie de la page blanche, remplir, trait après trait. Un déchaînement. Peut-être une tempête.

 

hibou2

 

L'oiseau qui garde la rivière.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 09:57

Un point de vue sur l'océan, au bout d'un étroit bras de terre. Un fort à l'extrémité surplombe le Couchant, l'horizon noyé de lumière jaune une fin d'après-midi printanière. Les rocs aux aspérités rugueuses et ocres contrastent avec les énormes pierres rondes et lisses, toutes jaunes comme gorgées de l'opulence solaire. La falaise s'avance, en une lutte minérale et végétale contre l'eau, le vent et le sel.

 

arbressurlacôte

 

Les épineux tiennent l'offensive du vent, avec leur aiguilles piquantes et leur écorce rugueuse en guise de glaives et de bouclier.

Première vision, dans mon sac, pas de couleurs, juste des crayons, de l'encre noire et brune. L'aveuglement est tel, bien que dans mon dos, que le noir n'est peut-être finalement pas de trop. A trop contempler le soleil, on finit par se brûler les yeux, et l'ombre, et l'obscurité, envahissent le creux des paupières.

 

arbresborddemer2

 

Sorte de réécriture visuelle, comme un substrat encore conservé dans le fond de la rétine, au détour d'une synapse, assemblement d'images.

A la fois, proche et loin du réel, juste une réinvention, à partir des souvenirs, des fragments, lambeaux de perceptions, colorées par des surimpressions phantasmagoriques, transmutation.

 

 

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 22:13

Quelques esquisses du seigneur de la forêt, le cerf insaisissable.

Même sur des photographies son regard semble inaccessible, toujours lointain, habitant d'un monde étrange. Il appartient à l'autre monde, ses allures, sa présence, font de lui comme un fantôme, une apparition. Qui surgit au coeur des bois, au creux d'un trou de lumière ou sous l'ombrage paisible et effrayant d'un pin.

 

cerf

 

Une sorte de mystère, une fierté sincère. Un animal qui ne sera jamais nôtre. Il est l'incarnation du dieu cornu. Régénération et gardien de l'autre monde.

 

cerfetbiches

 

Il est puissant et fragile comme l'équilibre qui règne au sein des sphères du vivant. Brusque et gracile, masculin et féminin, sauvage et pacifique.

 

grandcerf

 

J'espère entamer un projet plus important sur les cerfs, mêlant dessin et peinture à la sculpture ou l'installation.

Parfois, il faut savoir attendre un signe propice...

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